Tout savoir sur la taxation de l'assurance vie en 2025

La taxation de l'assurance vie en 2025 est un sujet crucial pour tout épargnant souhaitant optimiser son patrimoine. Comprendre la fiscalité de l'assurance-vie, notamment en période de succession ou lors de rachats permet de faire des choix éclairés et d'éviter des désagréments fiscaux. Découvrez comment tirer le meilleur parti de votre assurance-vie tout en respectant les réglementations actuelles.

Comprendre la fiscalité de l’assurance-vie

 

Qu’est-ce qu’une assurance vie et pourquoi est-elle soumise à l’impôt ?

L'assurance-vie est un placement populaire en France offrant à la fois une solution d'épargne et de transmission de patrimoine. Elle est soumise à l'impôt car elle génère des revenus sous forme d'intérêts et de plus-values, qui sont taxés selon les règles fiscales en vigueur. En 2025, la fiscalité de l'assurance vie est "dépendante" de la date de versement des primes ainsi que de l'âge de l'épargnant au moment du versement de ces primes, et de la durée de détention du contrat. la date de versement des primes et la durée de détention du contrat. Par exemple, les gains générés par des versements effectués après le 27 septembre 2017 sont soumis par principe au barème progressif de l'impôt sur le revenu mais sur option peuvent bénéficier d'un prélèvement forfaitaire libératoire, dégressif en fonction de la date d'ouverture du contrat.

 

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Les notions clés : intérêts, plus-values et prélèvements sociaux

Quand vous investissez dans une assurance vie, vos primes génèrent des intérêts et des plus-values ( les intérêts sont issues du fonds en euros et les plus-values viennent de la valorisation des unités de comptes*.), qui sont les principaux éléments taxables. (Les intérêts sont issus du fonds en euros et les plus-values viennent de la valorisation des UC). Les prélèvements sociaux, actuellement au taux de 17,2%, sont prélevés chaque année sur les gains des fonds en euros. En revanche, pour les unités de compte, ils ne sont appliqués qu'au moment d'un rachat en l'absence de rachat, pour les PS non prélevés sur les fonds en euros avant la réforme de 2011 et pour les UC, au décès.

  • Pour un contrat de plus de 8 ans, les gains bénéficient d'un abattement fiscal annuel de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple qui ne s’appliquera pas en revanche sur les prélèvements sociaux (source : impôts.gouv.fr).
  • La fiscalité après 8 ans est plus avantageuse, encourageant ainsi une conservation du contrat à long terme.

 

Différences entre fiscalité avant 8 ans et après 8 ans pour les versements après le 26 septembre 2017

La fiscalité de l'assurance vie devient plus avantageuse après 8 ans de détention. Avant cette échéance, les rachats sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% ou au barème progressif de l'impôt sur le revenu ( cela concerne donc les rachats réalisés sur des primes versées après septembre 2017 : les rachats sont soumis cette fois-ci par principe à un prélèvement forfaitaire unique de 12,8% (PFU) ou sur option au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Après 8 ans, l'épargnant bénéficie de plusieurs avantages :

  • Un abattement fiscal annuel — 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple — qui réduit l'imposition des gains (source : service-public.fr).

     

Cette fiscalité associée à l'assurance-vie encourage les épargnants à conserver leur contrat sur le long terme. Plus l'antériorité du contrat est important plus les avantages fiscaux sont maximisés.

 

Les différents régimes de taxation de l’assurance vie

 

La taxation des retraits partiels et totaux

Les retraits, qu'ils soient partiels ou totaux, déclenchent une imposition sur les gains. Par exemple, un retrait partiel après 8 ans de détention peut être partiellement exonéré grâce à l'abattement annuel. Prenons un exemple : si vous retirez 10 000 euros dont 2 000 euros de gains, seuls ces 2000 euros étant inférieur à l'abattement de 4600€ prévu par la loi pour une personne célibataire, ne subiront pas de fiscalité. A noter que si l'épargnant opte pour un PFL ou est soumis à un PFNL car les versements ont été réalisés après le 26/09/2017, un acompte de 7,5% sera prélevé par l'assureur. Cet acompte sera alors ensuite restitué l'année N+1 après la réalisation de la déclaration d'impôt. ( source : meilleurplacement.com).

La fiscalité particulière de l’assurance-vie pour les versements après 70 ans

Seuls les versements effectués après cet âge sont intégrés dans l'assiette des droits de succession au-delà d'un abattement global de 30 500 euros. Les produits générés par ces versements restent toutefois exonérés de droits de succession, ce qui constitue une opportunité d'optimisation fiscale significative. Pour mieux comprendre cette stratégie, voyons en détail :

  • Avant 70 ans, les primes versées profitent d'un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, facilitant une transmission avantageuse du patrimoine.
  • Les versements après 70 ans restent dans l'assiette des droits de succession, sauf pour les 30 500 euros initialement exonérés ainsi que les intérêts et plus-values générés par les primes versées passé cet âge.
  • Ce mécanisme encourage les versements avant 70 ans pour maximiser les exonérations fiscales. Pour autant l’exonération de droits de succession sur les intérêts générés par les versements après 70 ans restent attractifs. (mais compte tenu de l'espérance de vie des épargnants, l'exonération des intérêts permet de conserver l'attractivité de versements après ses 70 ans.

 

Fiscalité et assurance vie en cas de succession

Lorsqu'il s'agit de succession, l'assurance vie offre un cadre fiscal avantageux. Les primes versées avant 70 ans bénéficient d'un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire. Pour des capitaux au-delà de ce seuil, une taxation de 20% s'applique jusqu'à 852 500 euros, puis de 31,25% au-delà. En cas de décès, le capital assurance vie échappe généralement aux droits de succession classiques, ce qui en fait un outil de transmission de patrimoine efficace (source : la-france-mutualiste.fr).

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Optimiser la taxation de votre assurance vie

 

Utiliser les abattements fiscaux pour réduire vos impôts

L'utilisation judicieuse des abattements fiscaux est essentielle pour minimiser la charge fiscale. Pour un contrat détenu plus de 8 ans, l'abattement de 4 600 eur os vous permet de réduire l'imposition sur vos gains ou 9 200 euros pour un couple. En planifiant vos retraits de manière stratégique, vous pouvez profiter de cet avantage chaque année sans dépasser les seuils d'imposition (source : economie.gouv.fr).

Bien rédiger la clause bénéficiaire pour limiter la fiscalité successorale

La clause bénéficiaire est un élément clé pour optimiser la fiscalité successorale. En désignant clairement vos bénéficiaires et en tenant compte des abattements fiscaux, vous pouvez réduire significativement l'impact fiscal de la transmission. Par exemple, en répartissant les capitaux entre plusieurs bénéficiaires, chacun peut bénéficier de l'abattement de 152 500 euros, maximisant ainsi les avantages fiscaux. Il peut également être pertinent d'ouvrir un second contrat ne comprenant que des capitaux versés après ses 70 ans et désigner son conjoint comme bénéficiaire. Ce dernier n'étant pas redevable d'une quelconque imposition en cas de décès en dehors des prélèvements sociaux sur les gains du contrat (prélevés par l'assureur). Consultez notre article sur la fiscalité des assurances vie en cas de décès.

Stratégies de versements avant et après 70 ans

Pour optimiser la fiscalité de votre assurance vie, il est crucial de planifier vos versements en fonction de votre âge. Avant 70 ans, privilégiez les versements pour bénéficier de l'abattement de 152 500 euros par bénéficiaire. Après cet âge, concentrez-vous sur l'abattement global de 30 500 euros pour minimiser les droits de succession. Cette stratégie vous permet de transmettre votre patrimoine de manière fiscalement avantageuse.

 

Exemples et cas pratiques

 

Exemple de calcul de l’impôt lors d’un rachat partiel

Imaginons que vous ayez un contrat d'assurance vie avec un capital de 50 000 euros, dont 5 000 euros de gains. Si vous effectuez un rachat partiel de 10 000 euros, le calcul des gains imposables est déterminé proportionnellement. Ainsi, si 10% du capital est retiré, 10% des gains, soit 500 euros, seront imposables après abattement (source : economie.gouv.fr).

Simulation après 8 ans de détention d'une assurance vie

Supposons que vous possédez un contrat de 100 000 euros, avec 10 000 euros de plus-values après 8 ans. Vous décidez de retirer 20 000 euros. Grâce à l'abattement de 4 600 euros, les 2 000 euros de gains inclus dans le retrait ne seront pas imposés.

 

Actualités fiscales et évolutions législatives

 

Les nouveautés du budget 2024 et du projet de loi de finances 2025

Le budget 2024 et le projet de loi de finances 2025 incluent des mesures visant à encourager l'épargne responsable, notamment via l'assurance vie. Des incitations fiscales sont mises en place pour les contrats intégrant des fonds d'investissement socialement responsables (ISR). Ces changements représentent une opportunité pour aligner vos investissements sur vos valeurs éthiques tout en profitant d'avantages fiscaux détaillés dans notre article sur le déblocage de l'assurance vie.

 

Questions fréquentes sur la fiscalité et la taxation de l’assurance vie

 

Comment déclarer les revenus issus d’une assurance vie ?

Déclarer vos revenus d'assurance vie peut sembler complexe, mais cela est simplifié par l'usage de l'imprimé fiscal unique (IFU) fourni par votre assureur. Ce document récapitule tous les gains à déclarer. Pour plus de détails, consultez notre guide sur la déclaration de l'assurance vie aux impôts.

Quels sont les délais pour la déclaration en cas de succession ?

En cas de succession, les déclarations doivent être faites dans les six mois suivant le décès si celui-ci a eu lieu en France, et dans les 12 mois pour les décès survenant à l'étranger. Une déclaration anticipée permet d'éviter des pénalités de retard et d'assurer une transmission sereine du patrimoine.

Assurance vie et impôt sur la fortune immobilière : que faut-il savoir ?

L'assurance vie n'est généralement pas incluse dans l'assiette de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), sauf si elle comprend des unités de compte investies en actifs immobiliers. Dans ce cas, seule la part immobilière est prise en compte. Cette situation incite à diversifier les investissements pour optimiser à la fois la fiscalité et le rendement du contrat.

 


* La valeur des unités de compte n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant des marchés financiers. L’investissement en unités de compte comporte un risque de perte en capital.